Après "Quartier lointain", qui nous avait déjà émerveillés au Théâtre Palace en 2013, Dorian Rossel s’approche pour la seconde fois d’une œuvre japonaise majeure. Il s’empare aujourd’hui d’un des films clés du cinéaste Yasujirō Ozu, "Voyage à Tokyo".

Un couple de retraités fait le voyage à Tokyo pour retrouver enfants et petits-enfants. Dans le tourbillon de la grande ville, la famille est absorbée par le quotidien et le temps manque pour être ensemble. Une dernière occasion ratée peut-être… Derrière l’apparente simplicité de sa fable, Ozu révèle les moments de vérité des personnages, leurs espoirs, leurs regrets qui nous touchent au cœur en résonnant avec nos propres expériences. Il pose la question du temps qui passe, de la filiation et de l’éclatement de la cellule familiale dans un Japon qui se modernise. On en attend une transposition scénique à la fois poétique et percutante.

 

EXTRA

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LA PRESSE EN PARLE

Interview de Dorian Rossel · Le Courrier · 23 septembre 2016

Voyage à Tokyo est un spectacle sur la vie et le temps qui passe. Cela implique qu’à un moment donné, on n’a plus le temps de rien, et on n’a plus de vie tout simplement. C’est cette prise de conscience-là que souligne Ozu. D’où l’importance d’être dans le moment présent. «Prends soin de tes parents, quand il est encore temps», dit le proverbe dans la pièce.

Interview de Dorian Rossel · Scènes magazine · septembre 2016

Scènes magazine : Ozu est un cinéaste avec un système de mise en scène que l’on retrouve d’un film à l’autre. Des personnages conversent, la caméra est à la hauteur d’un personnage assis sur le tatami, les plans sont moyens, on est proche des visages, et les choses se jouent sur des changements d’expression presque imperceptibles. On déchiffre un visage comme un paysage chez Ozu. Comment traduire cela dans l’espace du théâtre où il n’y a pas de gros plans?

Dorian Rossel : Je pense qu’au théâtre on peut faire des sortes de gros plans, des focus sur des détails. Nous organisons l’espace scénique de telle manière que chaque personnage sait à chaque moment quel est le détail qui doit ressortir. Certains se mettent en retrait pour que tel autre ressorte. La Commedia dell’arte est l’exemple d’une liberté possible qui autorise que tel ou tel personnage s’approche soudain du public, vienne à l’avant-scène le temps d’une phrase, d’un aparté, qui peut signifier un moment d’empathie pour le spectateur. Mais il y a aussi chez Ozu des plans séquences, une absence de profondeur de champ et une frontalité qui font que les personnages se parlant sont déjà comme sur une scène de théâtre. Toute la question de l’adaptation est là : comment trouver une transposition de tous ces détails sublimes que l’on trouve chez Ozu.

CRÉATION 2016/2017


Texte

d'après le scénario de Yasujirō Ozu et Kōgo Noda

Mise en scène

Dorian Rossel

Interprétation

Rodolphe Dekowski
Xavier Fernandez-Cavada
Delphine Lanza
Yoshi Oïda
Fiona Sanmartin
Élodie Weber
Alex Muller Ramirez (musique)
Immanuel de Souza (musique)

Dramaturgie

Carine Corajoud

Collaboration artistique

Delphine Lanza

Responsable technique et régie générale

Matthieu Baumann

Scénographie

Clémence Kazémi
Sibylle Kössler
Manon Fantini

Lumière

Abigail Fowler

Costumes

Amandine Rutschmann

Assistanat et dessins

Clément Lanza

Visuel de création

Laurent Weyl / Argos

Photos

Carole Parodi

Construction

Valère Girardin

Direction de production

Muriel Maggos

Assistante de production

Johanne Pigelet

Diffusion

Emilie Hénin (Bureau Formart)

Production

Cie STT

Coproduction

Théâtre Forum Meyrin
MAC Créteil
TPR La Chaux-de-Fonds
La Garance Scène Nationale de Cavaillon
Théâtre Paris-Villette

Soutien

Fondation Meyrinoise du Casino
Loterie Romande Genève
Pro Helvetia
Corodis
Ernst Göhner Stiftung
Pour-cent culturel Migros

Remerciements

Carine Barbey
Piera Bellato
Marco Calamandrei
Marina Golovine
Karim Kadjar
Nicolas Lieber

 

La Compagnie est conventionnée avec les Villes de Lausanne, Genève et Meyrin et avec le Canton de Genève. Elle est associée à la Garance, Scène Nationale de Cavaillon et artiste associé en résidence au Théâtre Forum Meyrin.

 


Durée · env. 1h30


 

Tarif L

 

Lien

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