Transposer à la scène le livre-culte de Jirô Taniguchi, un manga poétique tout en sensations, il fallait oser. Comment rendre compte de ce temps en suspension, de ce retour d’un homme dans son propre passé et de sa réconciliation avec celui-ci, marqué par la disparition soudaine de son père ? Par une mise en scène limpide et enlevée, fourmillant d’heureuses trouvailles. Par le plaisir du jeu, les rôles rebondissant avec la légèreté d’un papillon d’un comédien à l’autre, tous excellents. Par une palette de douces émotions, qui accompagnent avec justesse Hiroshi dans le temps dilaté du souvenir et rendent ce Quartier lointain si proche de chacun.