Faire entendre la langue de L’usage du monde et transmettre cette envie de chercher une compréhension de soi-même par le voyage. Telles étaient les intentions de Dorian Rossel, qui, pour y parvenir, a eu la bonne idée de ne pas incarner sur scène Nicolas Bouvier et son compère Thierry Vernet, partis tous deux de Genève vers l’Orient en 1953, mais de laisser trois comédiens et deux musiciens porter ce texte de façon chorale.
Cheminant ensemble dans ce récit à la manière de baladins, ils en rendent toute la légèreté et cette polyphonie du monde si chère à Bouvier. Une adaptation réussie, qui lors de sa création a affiché complet tant à la Comédie de Genève qu’à Vidy.