C’est chronique, Latifa Djerbi a le cul entre deux chaises. Pour cette comédienne franco-tunisienne, exubérante et impertinente, trouver sa place relève de la mission impossible. Que ce soit dans la famille, sur scène, avec les hommes ou partout ailleurs, dès qu’elle débarque, on dirait un éléphant dans un magasin de porcelaine. Que faire de cela ? Un spectacle, pardi !
Mathématicienne de formation, elle décline son mal de vivre au gré de quatorze équations. Tout y passe, de son parcours d’immigrée à la difficulté d’être une femme. Dans ce solo théâtral, mâtiné de slam, de clown et de danse approximative, l’intime devient subversif et compose une partition volontairement pleine de fausses notes. C’est bouleversant, drôle et d’une rare générosité dans l’échange avec le public.