Dans cette œuvre de jeunesse, on sent un Shakespeare tout feu tout flammes, épris de liberté et de romanesque. Il dépeint les premiers émois de l’adolescence. Tout est bon ici pour réaliser ses désirs : fugue, déguisement, enlèvement, menaces… On brave les interdits et on se jette à l’aventure en pleine tempête intérieure. La lâcheté le dispute au courage, le grotesque à l’idéal mais le ton général reste léger et l’on rit avec les bouffons des élans désordonnés de ces amants inconstants. Il règne dans cette Italie fantasmagorique une douce folie. Sur scène, le musicien oublie parfois les tarentelles et balades élisabéthaines pour goûter à d’autres airs entraînant les quinze protagonistes dans un tourbillon d’émotions et d’aventures débridées.