On suit, on frémit, on sourit, on rit parfois, d’un rire acide, au récit de Curzio Malaparte, correspondant de guerre d’une Italie alliée à l’Allemagne nazie. Il écrit Kaputt directement au front, en cachette, sachant pertinemment se trouver du mauvais côté. Un livre publié en 1943 qui dit un monde en chaos, où l’on distingue mal le vrai du faux. Il est question de guerre. La crue, la tuante, celle des diplomates aussi, racontée avec les mots de cet immense romancier.
Une parole portée sur scène par un conteur hors pair. Les images naissent dans notre esprit. On est transporté au front de l’est, en 1941-42, de la Finlande à l’Ukraine. L’élégance du conteur et sa précision nous entraînent. En repartant on n’a qu’une envie : (re)lire Malaparte.