Une joyeuse fantaisie détournant subtilement la comédie de Tchekhov pour le plus grand bonheur du spectateur. Un beau moment de théâtre et d’émotion.
Fougueux et complices, Roger Jendly, figure mythique du théâtre suisse, du haut de ses 79 ans, et le jeune Adrien Gygax livrent la psyché de leurs personnages avec une folle liberté, au gré d’anecdotes, coups de théâtre, confidences et joyeux dérapages. Ils entraînent les spectateurs dans les coulisses d’un spectacle, partageant avec eux l’apprentissage d’alexandrins, le trac, les mirages du dédoublement, l’illusion de suspendre le temps.
Un hymne festif à la scène, très remarqué et unanimement salué par la presse lors de son passage à Paris:
« inventif, astucieux et touchant », « bouleversant », « d’une virtuosité trépidante » pouvait-on lire dans Libération, Le Monde ou L’Humanité.
Un détournement de l’oeuvre inventif, astucieux et touchant. Roger Jendly se livre à une introspection à la fois cocasse et sensible. Robert Bouvier lui offre son grand rôle aux côtés du jeune Adrien Gygax qui confère au propos une aimable impertinence qui n’exclut pas la tendresse. Au contraire.
Le spectacle de Robert Bouvier est une fête autour de Roger Jendly, un comédien de premier plan, qui secrètement, en passant, peut nous pincer le coeur. Chapeau, l’artiste !
La mise en scène inventive de Robert Bouvier constitue une belle machine à jouer. Adrien Gygax campe efficacement le jeune qui
va prendre la relève et Roger Jendly livre une époustouflante, et bluffante, composition.
Un moment de grâce. Théâtre dans le théâtre, mise en abyme de sa propre vie, jeu avec le réel et l’imaginaire, irruption d’acci- dents prémédités, tout est fait pour nous enchanter (...) C’est très touchant et très jubilatoire (...) Dans un décor simple et beau de loge et de coulisses, les deux comédiens forment un couple merveilleux. Jendly avec toute sa longue carrière, au théâtre comme au cinéma, tout son savoir, son grand art, est à la fois léger et grave. Il est fin, subtil, très délicat dans son jeu. Face à lui, plus athlé- tique, roux et barbu, Adrien Gygax dévoile une personnalité sensible et ferme (...) A voir, vraiment. Une cascade de petits drames et d’émotions, un moment spirituel qui fait sourire, rire et bouleverse.
Une fantaisie de tous les instants où les interrogations sérieuses se mêlent aux digressions loufoques. La mise en scène de
Robert Bouvier regorge d’une joyeuse inventivité qui ne s’arrête pas au texte.
Ce qu'en dit le blog Dans ta salle · 4 novembre 2016
Un échange à la fois drôle et touchant entre ces deux êtres dont la complicité ne cesse d’augmenter au fil de la pièce. Jendly, revenant sur sa carrière à l’instar de son personnage, passe allègrement de Tchekhov à Corneille en passant par Hugo, Shakespeare, Brecht ou... Robert Lamoureux ! Adrien Gygax, tantôt admiratif de son aîné, tantôt agacé par le même, nous enchante avec son univers mêlant jeu corporel burlesque, comédie musicale et interprétation sincère.